lundi 8 avril 2024

Le jura Würmien

Il y a 40 à 20000 ans, la forêt de Champfromier connaissait une période glacière. Un calotte glacière de plusieurs centaines de mètres recouvrait nos paysages. Le réchauffement climatique entamé il y a 250000 an, et qui continue de nos jours a libéré le paysage de ses glaces et nous a laissé  le paysage tel que nous le voyons aujourd'hui. Cette période qui aura durée près de 20000 ans à façonnée notre région par le travail de sape des glaciers, le charriage des alluvions par les rivières glacières et par les accumulations de matériaux poussée par les glaciers formant des moraines parfois considérables qui font de notre région un riche gisement pour les exploitants de carrières.

Quelques exemples des vestiges du passage des glacier dans notre région:

·        Dans la haute vallée de la Semine près d'Orvaz, on trouve des vestiges de moraine glaciaire latérale du glacier de la Semine avec de nombreux galets émoussés et striés avec une face aplanit et striée appelé fers à repassé, ( ce sont des pierres qui ont été charriées par les glaciers et étaient en contact avec le socle rocheux)
·        Au Pont des Pierres, un socle rocheux raboté, lissé et strié ( en parti par des galets fers à repassé) , démontre le passage du glacier de la Valserine.
·        A Lancrans et Grésin, à la rencontre du glacier jurassien et du Rhône une importante moraine glaciaire.
·        La particularité des dépôts Würmiens jurassien, est que le glacier n'a transporté que du calcaire, tandis que que le glacier du Rhône à emmener avec lui des roches cristallines, parfois de gros volumes (blocs erratiques du bassin genevois).
·        Quelques vestiges de la glaciation précédente sont encore visible du coté de Bellegarde, mais remanier par la glaciation Würmienne, ils ont quasiment disparu de la région.



En ce qui nous conserve, le plateau de Champfromier  durant la dernière glaciation, à été raboté d’une vingtaine de mètre par la calotte glaciaire jurassienne à raison d’un millimètre par an. La plupart des gouffres du plateau ont été partiellement comblés par le charriage de matériaux. Des alluvions glaciaires, transportés par les eaux de fontes se retrouvent souvent dans les profondeurs du plateau sous forme de dépôt, varves, etc.…

Nouvelle tentative du spéléo-club M.J.C. à l'exurgence des Avalanches (grotte de la Trouillette)


polution de l'eau à Belleydoux

La Fontaine Froide, la source qui alimente de réseau d’eau de la petite localité de Belleydoux, à la limite des départements de l’Ain et du Jura, présente un « risque de pollution », selon les récents relevés de l’Agence régionale de santé (ARS). 


Depuis samedi 17 novembre, les trois cents habitants sont ravitaillés en bouteilles d’eau potable par les services de Haut Bugey agglomération. 


Trois distributions ont été faites, d’abord aux domiciles des habitants, puis en mairie. « En tout, 20 palettes, contenant chacune quatre rangées de onze packs d’eau », expose le maire Claude Cavallini. Un pack faisant 9 litres, la commune a de quoi voir venir : jusqu’au lundi 10 décembre, selon l’élu, qui ne nourrit pas de crainte excessive. « Tout va rentrer dans l’ordre. Reste à connaître les causes de cette pollution. Est-ce la sécheresse estivale qui a fait baisser le niveau d’eau ? Ou le ruissellement sur la vieille roche ? »

La cause de cette interdiction?
L'utilisation de chlore en plus grande quantité au centre de traitement pour des raisons qui restent indéterminées.
En attendant, des palettes de 20.000 litres d'eau en bouteille ont été distribuées aux habitants.
Tout le village et ses hameaux sont touchés par l'interdiction, hormis Orvaz qui a sa propre source.


Les cavités du plateau de Champfromier n'ont pas encore livré tous leurs secrets



Tribune républicaine du 4 Avril 2024
Pierre Valton


 

samedi 6 avril 2024

Compte rendu du 9 Mars 2024,

Compte rendu du 9 Mars 2024

Pierre Valton: Dans notre objectif de reprendre les explos sous Champfromier, nous avons décidé de revoir l'ensemble des cavités connues et d'en évaluer les possibilités de continuité. 

Participants: Michel Neyroud, Clément Sage, Pierre Valton

TPST: 1h

La spéléo après le boulot, y'a qu'ça d'vrai... Je termine à 14h, on se retrouve vers 14h30 avec Clément et Michel. On charge le Terrano à pépé Neyroud et feu pour revoir les FC 27, 28 et le tombaret de la maison forestière. Motivé à bloc le Michel, il est venu en amont repérer l'accès aux trous et vérifier les coordonnées. On s'équipe et la difficulté principale consiste à faire rentrer Michel dans sa combinaison... La séance d'habillage s'apparente à une séance de charcuterie, c'est un peu comme si on fabriquait des diots, on doit mettre de la graisse dans une enveloppe de boyau... Il a neigé un peu, pas de quoi gêner l'accès mais suffisamment pour se prendre une caillante... Le FC 27 est situé à deux pas de la route. J'équipe le puits depuis un gros fayard. L'entrée du gouffre est très esthétique, plan incliné sur 5 mètres et je pose le pied sur une immense souche déracinée faisant office de palier. J'installe un puls et entame la descente. Environ 10 mètres plus bas j'atterris sur un éboulis qui semble être le fond. Les collègues me rejoignent. De l'éboulis, il faut ramper pour passer une chatière et atteindre la suite. Michel, chercheur de courant d'air a pris un bâton d'encens pour en repérer plus facilement le sens. Jura caca!! On est à peine à -15m qu'on est déjà couvert de merde... Après la chatière nous découvrons un squelette de chevreuil? Il y a un petit passage remontant mais aucun courant d'air ici. Par un autre passage, nous atteignons un plan incliné très instable. Ca pu l'encens ici, le courant d'air aspirant file droit au travers des éboulis. Ça semble logique, cette trémie file droit dans le pendage... On se concerte avec Clément. Il est possible d'étayer la trémie sans trop de problème et de dégager les blocs. Néanmoins, ce n'est pas pour tout de suite. Tout d'abord on revoit les trous, on note les courant d'air, la quantité de remblais à enlever et ensuite nous choisirons celui qui offre le plus de facilité de continuité. Je remonte en premier, Michel  me suit et Clément déséquipe. Pendant que mes équipiers remontent, je vais jeter un œil au FC 28 qui jouxte le FC 27. Pas besoin de corde, c'est un ressaut puis une descente en pente douce. En fait FC 27 et FC28 ne forment qu'un seul et même trou puisque le fond du 28 est une trémie située sur la même fissure que le 27. En revanche, rien à espérer du côté du 28, c'est colmaté à fond. 




Toute l'équipe est en surface, s'ensuit une discussion engagée sur ce qu'est un collecteur... Avec Clément on soutient que le fond de la Rasse est le collecteur puisque c'est une conduite forcée de 6 mètres par 6 mètres, qu'il y a un amont et un aval et que plusieurs affluents y arrivent... Pour Michel non, ce n'est pas un collecteur "la Diau, ça c'est un collecteur!" On a beau lui dire que c'est l'amont du collecteur et que collecteur ne signifie pas forcément galerie de 20 per 20, il n'en démords pas! On le loupe pas, pour une fois qu'on tient un de ces fumiers de vieux sous le coude... Ceux là même qui nous ont abreuvé de récits et incité à reprendre des trous ou il y avait "de grosses galeries" et des continuités "majeures" pour qu'on se retrouve à gratter dans des fosses sceptiques de 50cm de large... 




Retour au Nissan, il faut remonter dans la bagnole pour aller à la maison forestière. Comme ça nous emmerde de nous changer, nous installons une bâche sur la banquette arrière et Michel nous "emballe" pour ne pas trop pourrir les sièges... 
Nous voici à la maison forestière. Nous suivons le chemin sur une centaine de mètres et nous voici au bord du tombaret. Elle a vraiment de la gueule cette entrée! A nouveau corde sur Arbre et go pour la descente. 20m plus bas, nous atteignons le fond. C'est extrêmement gélifracté et très instable. A nouveau le chef courant-d'air allume son encens (à la fois pour voir le sens du CA et apaiser les dieux de la grotte, courroucés devant la négations de collecteur à Champfromier). Bien que le trou soit de taille conséquente et bien situé, il est peu probable de trouver une suite ici hormis si on entame une désobstruction "à la Suisse" avec une grue et une benne de 300L... Retour en surface donc. Nous nous changeons et filons chez Ludo pour une séance de bière! 





Bilan:
-Pour les FC 28 et tombaret de la maison forestière, pas de courant d'air et trop de travaux pour espérer une suite.
-En revanche le FC 27 mériterait quelques séances de désobstructions, courant d'air aspirant et travaux envisageables sans des moyens techniques trop conséquents. A revoir donc.
PS: Merci à Michel pour le travail qu'il fait sur le plateau ,pour son aide matériel et ses connaissances.


©Tournier Thierry 2024

Histoire d'eau.


L'eau en région karstique a souvent été un problème et source de conflits.
Même si la région de Champfromier n'en manque pas et n'est pas prêt d'en manquer, c'est sa distribution qui peut poser problème.
L'historien Ghislain Lancel soulève en partie par sa publication l'approvisionnement, le stockage et la distribution de cette ressource qui au 19eme siècle avec le développement du village commençait a devenir un réel besoin.
Depuis le début des années 70, les spéléologues locaux ont permis de faire prendre conscience aux responsables locaux, que les ressources souterraines, étaient pour l'instant inépuisables, mais fragiles.
Au milieu des années 80, une étude hydrogéologique très complète réalisée par l'hydrogeologue Patrick Bienfait en collaboration avec le spéléo club de Bellegarde  confirmera les observations des premiers explorateurs.

En ce qui concerne la source captée de la Trouillette :

    1893/95. Premier captage de la Trouillette (canalisations en terre cuite vers le Bordaz, Champ-Brun et le Pont d’Enfer).
    1931/39. Deuxième captage de la Trouillette, canalisations en fonte (le Bordaz et le bourg de Champfromier)


La publication "Lavoirs et fontaines de Champfromier" est maintenant en téléchargement libre sur le site de "Histoire et patrimoine de Champfromier"

http://champ.delette.free.fr/publications_phc/01_lavoirs_achat.php





Extrait page 76.

"En 1990, il est observé qu’après des périodes de sécheresse constatées depuis plusieurs années et suite à l’augmentation de la population de la commune, il y aurait lieu de faire des recherches d’eau, en particulier à la Trouillette. Des études sont menées, et les résultats sont plutôt concluants. La presse rapporte largement la contribution des spéléologues. Mais finalement le captage ancien n’est pas modifié. Le 5 juillet 1990, le CM vote une subvention de 5.000 francs au Spéléo-club de la MJC de Bellegarde « en vue de compléter la connaissance du réseau souterrain de le Trouillette, pour éventuellement résoudre des problèmes d’alimentation en eau » et, le même jour, il désigne 10 conseillers municipaux volontaires pour participer, du 15 septembre au 6 octobre, à des essais journaliers de débits d'eau dans la grotte de la Trouillette [RD20, f° 188 et 190]. Dans le même temps une bonne partie de l’extrémité du sentier menant à la Trouillette est élargi pour permettre le passage de véhicules chargés des lourdes pompes. En octobre, le CM « prend connaissance des rapports établis par la Sté Hydroforage et le spéléo-club de la MJC, suite aux essais de pompage de la Trouillette : les essais sont relativement concluants » [RD20, f° 197]. En effet, à part les vingt premières minutes de pompage où le niveau de l’eau s’était abaissé, par la suite et malgré la puissance des fortes pompes, ce niveau n’avait pratiquement plus changé durant plusieurs jours. Cette observation signifie que derrière cette prise d’eau se trouvait un immense réservoir d’eau, certains en estiment même comme ordre de grandeur la contenance du lac de Nantua ! Précisons toutefois que, si cette eau prisonnière tient au fait que la caractéristique principale du plateau est d'avoir un soubassement imperméable en forme de cuvette, par contre la comparaison avancée sur le volume ne concerne pas que de d'eau libre (comme celle des galeries noyées en cours d’exploration par les spéléologues) mais, essentiellement, une très grande partie de la montagne saturée en eau (roche aquifère). Mais en décembre 1990, suite à une autre étude, celle-ci de la DDAF (Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt) concernant des programmes de recherche d’eau, le CM adopte cette étude, faisant ressortir un montant de dépense de 250.000 FHT, et demande une subvention au Conseil Général [RD20, f° 206]. Les conclusions furent toutes autres : en éliminant le gâchis de l’eau qui coule sans utilité en permanence dans tous les bacs, lavoirs et autres bassins de la communes (en particulier en hiver, pour que l’eau ne gèle pas), il y aurait assez d’eau pour toute le monde… De fait la pose de compteurs qui s’ensuivit fit économiser, dit-on, une consommation d’eau de 30 %."


©Tournier Thierry 2024

 

vendredi 22 mars 2024

Inventaire

info du 21 mars 2024

Pour info, le vieux calque que je tenais à jour jusqu’en 1985 à pu être numérisé(malgré son état) par le cabinet de géomètres << alia-GE >> de Valserhône,qui nous a aussi fait un tirage papier, et tout cela gratuitement.

Grand merci à lui. Voir PDF en PJ.
Cet inventaire papier s’arrête au FC 49 de l’époque.
Depuis, environs 45 autres entrées ont été repérées,
essentiellement dans les années 1990/1991, comme indiqué
sur le super inventaire “excel” de Toutoune, que j’ai remis au gout du jour,
et qui est désormais alimenté, complété ou corrigé au fur et à mesure de
vérifications sur et sous le terrain. voir JPG en PJ.
Certaines cavités font l’objet d’un marquage avec plaquette inox,
les marquages peinture de l’époque ayant disparu.
Il va sans dire que pour chacune de nos découvertes, chaque travaux, ou autres,
et cela quel qu'en soit la dimension,
l’information doit circuler (dans tous les sens...) afin que cet inventaire vive et soit à jour.
(coordonnées, descriptif et accès sont un minimum)

Michel Neyroud



©Tournier Thierry 2024



mercredi 14 février 2024

Il était une fois sous terre en 1985

 Il était une fois sous terre en 1985



   1, William Wanhout

   2, Lucette Marmillon

   3, Robert Lepenec (Bebert)

   4, Jean Claude Furlan (Fufu)

   5, Thierry Tournier (Toune)

   6, Ursula Rhiner

   7, Michel Gallice (Le Grand)

   8, Jacques Romestan

   9, Dominique Kensicher (Uboot)

  10, Bertrand Valton

  11, Christian Locateli (Lulu)

  12, Marc Beltrami

  13, Jean Yves Kournwsky (Le Zanzi)

  14, Anne Rugieri (Nanou)

  15, Denis Bombois (Le Bix)

  16, Gilbert Marmillon (Gibus)

  17, Jean Hudry 

  18, Pascale Bosson (La Bosse)

  19, Michel Neyroud (Le Chef)

  20, Brigitte Rolandez

  21, Spa ... le chien

  22, Catherine Kournwsky (La Kakli)

  23,....

  24, ............ Gobo (Le P'tit Gobo)


©Tournier Thierry 2024