jeudi 19 novembre 2015

Du rêve à la réalité

 Il aura fallut des mois de préparations, de rencontres, de mises au point, de rééquipements, d'aménagements, de portages, de plongées, de bouteille vidées (gaz et liquides)  pour enfin commencer à voir un rêve se réaliser.

 Ce rêve ne date pas d'aujourd'hui... déjà au début des années 70, Michel Bugnet et ses compagnons du Spéléo Club de Lyon, après avoir découvert les galeries exondées barrées par le siphon d'entrée de l'exsurgence des Avalanches, rêvaient d'une suite au delà des siphons terminaux de la cavité.

 Après bien des années, de temps et d'efforts, de journées dramatiques, d'autres plus joyeuses, l'équipe du Spéléo Club Bellegardien à réussi à concrétiser ce rêve.


  •  En 2011 Stéphane Girardin franchit le siphon de la St Valentin et découvre une galerie exondée au bout de 800 mètres de galerie noyée avec des passages à 55 mètres de profondeur.
  •  En 2014, il remet cela, mais dans la galerie du Mât, où il découvre un nouveau siphon dans la branche latérale du siphon du terminal explorée en 1978 par Michel Neyroud..
  •  En 2015, découverte de deux nouvelles branches dans le siphon principal , une qui donne sur un exondé et qui reste à explorer et la seconde qui est la suite logique de la galerie principale  ressort également à la base d'une galerie ascendante avec une cascade d'une trentaine de mètres de haut,  explorée dernièrement avec l'aide indispensable de Nicolas Andreini. 



Stéphane dans le siphon du Mât
Stéphane dans la zone profonde du siphon du Mât
Remontée du puits noyé en dessus du terminus de Jean-Jacques Bollanz atteint en 1985 
Nicolas escalade  la cascade post siphon   
Nico en rappel au dessus de la sortie du siphon du Mât 
Spider man en action 
Stéphane près de la vasque ou se jette un filet d'eau, perchée à 25 mètres au dessus  du siphon


 On ne va pas rentrer dans les détails des difficultés qu'a dut affronter cette petite équipe  bien entraînée pour pouvoir nous faire partager cette découverte hors norme.
 Grâce à nos deux spéléonautes, une série de photos va permettre à ceux qui n'auront jamais la possibilité d'accéder à cette partie encore inconnue de la planète de  découvrir ce que le plateau de Champfromier nous cache depuis des millions d'années.

 Il va sans dire que mener à bien cette aventure n'est pas à la portée de tous. Cela commence par un défi logistique puisqu'il faut acheminer plus d’une centaine de kilos de matériel, à dos, jusqu'au fond de la grotte par des puits verticaux et des galeries rabaissées. Cela se poursuit ensuite par une épreuve technique pour passer les centaines de mètres de galerie noyée, profonde de 50 mètres qui nécessite un entrainement et une expertise sans failles. Il est donc inimaginable pour qui que ce soit de vouloir essayer de tenter quelque chose de son coté sans préalablement en avertir Stéphane ou le Spéléo Club de Bellegarde sur Valserine.
Il faut aussi insister sur le fait que l'accès à la grotte est conditioné par une convention signée entre la Mairie de Champfromier et la Fédération Française de Spéléologie.






Le compte-rendu de Stéphane ci-dessous:
Compte-rendu du dimanche 15 Novembre 2015

Les photos de Nico ci.dessous:
Photos de Nico


samedi 14 novembre 2015

Explos sous Champfromier s'exporte bien

Un petit aperçu des visites que le blog à reçu depuis sa création en 2013.
Si le nombre de connections depuis la France, la Suisse, la Russie et la Thailande semblent normales, l'intérêts des Etats-Unis qui est en seconde position pour le monde obscur de Champfromier reste une surprise (spéléos, Chamfromierands expatriés, FBI...).





Malgré sa large diffusion à l'internationale, le plateau de Champfromier n'attire pas les
foules, et la difficulté qu'ont nos vaillants explorateurs à trouver des volontaires afin de poursuivre les explorations dans des conditions obtimums démontre bien que l'exploration du plateau de Champfromier donnera du fil à retordre à encore de nombreuses générations...





jeudi 8 octobre 2015

2015, année faste...

Par Jérôme Rousselle:



"Donc depuis le début d'année nous travaillons sur la galerie du mât et celle du chien. Pour rappel le chien part dans la St Valentin et lui est perpendiculaire, Le Mât est la plus volumineuse galerie de la grotte, elle part au plafond de la Salle de l'Horloge. 

© Galerie du Mat
  • Le Chien
Pendant le WE de la pentecôte, avec clément nous avons fait 207 m de première dans cette galerie. A l'origine le chien butait sur un siphon de quelques mètres qui avait été franchis par Michel mais la suite n'avait jamais explorée. 30 ans + tard on a donc trouvé une galerie de faibles dimension qui file quasiment plein nord. Cette explo n'est pas terminée, puisque nous nous sommes arrêtés à cause de la fatigue, cependant au fond il y a un bon courant d'air et un bruit d'actif vraiment proche. Cette galerie n'est accessible qu'en plongée pour le moment, mais un désiphonage permanent pourrais être mis en place si on a le courage de monter des tuyau derrière le siphon.
Pointe : Clément + Jérome;  Soutien : Pierre, Bruno, Christophe

© Progression dans la galerie du Chien avant le siphon

  • Le Mât
Pour rappel le fond du mat se présente avec une galerie libre à gauche qui donne sur un siphon au bout de 5m, pompé et passé en 2011 par Ludo et Christophe rejoignant les conduits, c'est la "galerie du déca". Et à droite, un autre siphon sujet des découvertes actuelles. A l'origine ce siphon avait été exploré jusqu'à 330m par -55m avec un arrêt sur remplissage de glaise et dans ce siphon Michel avait également découvert une galerie latérale avec plusieurs cloches hors d'eau.
A part les cloches à revoir, ce siphon était classé comme "fini", il a été replongé parce que les conditions y sont souvent meilleures qu'ailleurs. Et bien nous en a pris, puis qu’avec l'aide des éclairages actuel, Stéphane découvrait une nouvelle cloche hors d'eau, une deuxième galerie latérale, ainsi qu'un puit remontant quelques mètres avant le terminus connu.
La cloche a été explorée par clément, elle donne sur une galerie sèche à explorer.
Enfin ce samedi Stéphane à fini d'explorer la 2eme latérale, qui sort a l'air libre et le puits remontant de la branche principale, qui sort également à l'air libre au bout de 440 m et se poursuit en exondé de belles dimensions avec un petit actif.
Pointe : Stéphane + Clément;  Soutien : Pierre, Bruno, Jérôme.



© Siphon du Mat

En résumé il y a donc 4 galeries qui attendent d'être poursuivies,  2 nécessitent un bon niveau de plongée souterraine, une troisième passe en plongée "simple", la dernière pourrait être accessible en permanence si on se motive.

Pour la suite, le mât va demander une logistique un peu plus importante puisque Nico va rejoindre Stéphane pour faire la topo. Egalement, nous allons positionner le bout du siphon, à l'aide d'une balise de radiolocalisation, il va falloir que l'on se forme sur ce système. Evidemment nous allons poursuivre à explorer les autres parties, sans oublier les conduits qui attend toujours d'être replongés. 
© Conduite forcée menant au siphon des conduits
Pour ceux qui ne souhaitent pas aller sous terre, le développement inattendu du mât, ainsi que ses grandes dimensions sont une nouvelle source de questionnement qu'il faudra résoudre.  

Pour rappel ces explos sont ouvertes à tous, même sans savoir plonger on peut participer." 


Photographies,  © Thierry Tournier

lundi 14 septembre 2015

Weekend de Pentecôte 2015




Du coté de la Trouillette, les Weekends de Pentecôte se suivent 

mais ne se ressemblent pas...




Compte rendu des sorties du weekend de  Pentecôte 2015

(Clément Sage, Jérôme Rousselle,  Spéléo Club de Bellegarde sur Valserine)



Ça commence vendredi, pour une bonne sortie il faut une bonne préparation. Le tableau du club nous sert à lister tout ce que l’on a besoin, détailler le remplissage des kits pour mieux nous représenter l’organisation. Mine de rien alors qu’on pensait qu’il faudrait 6 kits de matos on se rend compte qu’avec 4 cela devrait suffire.

Samedi 23 Mai

TPST :  7h30
Participants : Clément, Christophe, Jérôme.
La place à tourner de la Trouillette ressemble à une expo matos du congrès, je ne savais pas qu’on pouvait mettre autant de choses dans ma voiture !! On prend bien 2H pour tout repartir et empacter correctement. La liste du matos est la suivante pour chacun:
-          1 bi 2L acier
-          2 détendeurs
-          2 masques
-          1 dévidoir
-          1 combine néoprène
-          1 sur combine spéléo
-          1 ordi de plongée + 1 boussole + sécateur + Kawetch
-          5 kg de plomb
-          1 casque de plongée
-          Piles de rechanges
Il faut encore rajouter en commun la bouffe, le matos de topo, on prend aussi 40m de cordes des sangles, la trousse à spit et une pharmacie.
On en repartie une grosse partie dans deux gros kits de 50L que l’on sangle l’un sur une luge, l’autre dans un bidon coupé en deux. Et un troisième kit plus petit pour la bouffe et la pharmacie, il est midi, nous voilà partis on dirait 2 tortues ninja avec nos kits carapaces sur le dos ! On amène tout çà jusqu’à la salle de l’horloge à l’aide de grand coups de pied cela avance relativement vite. On retourne ensuite à l’entrée pour attaquer la topo. J’explique les rudiments de principe à clément et le disto X² débite ses données que l’on note scrupuleusement. Les débuts ne sont pas trop évidents mais arrivés à la salle de l’horloge on commence à avoir pris un bon rythme. Clément positionne les stations et écris les mesures sur le carnet, moi je mesure tout ce qui me parait utile.
A l’horloge Christophe nous rejoins, il sort de convalescence mais on lui file quand même le kit « bidon » à amener jusqu’à l’entrée du chien. On prend les kits « luge » et « bouffe » restant et on continue notre topo dans la saint Valentin à l’avancée. Les diverticules sont laissés de côté pour le moment, on laisse des points de rattachement au marqueur bleu pour les séances suivantes. Cette fois on carbure, en moins d’une heure on a rejoint Christophe qui nous attend à l’entrée du chien. L’occasion de faire le transfert des mesures sur le téléphone on vérifie en direct que la topo corresponde, c’est beau le progrès !! On perd un peu de temps pour se passer les kits dans les voûtes mouillantes puis Christophe pars devant pendant qu’on reprend nos mesures en poussant le deuxième kit. Comme on est sur un rythme lent cela nous permet quelques observations, un détail sur la disposition des argiles attire notre attention. Le centre de la galerie est bien propre alors que les bords sont argileux, particulièrement observable a un ressaut descendant. Cela nous donne la conviction que le chien absorbe les eaux de la saint valentin avec le puit de gauche fonctionnant en perte. Les mesures continuent la poussée de kit aussi, dans les mares de boues sur les rampings de cailloux… 10m avant le siphon on pose le matériel dans un endroit un peu plus large que d’habitude. Christophe n’a pas l’intention de s’éterniser il a pris un peu froid on fini de topographier les derniers mètres et observer le siphon. On ressort à mach 12, et se retrouve au parking. Ça sera une de nos plus longue sortie ici, on totalise plus de 400m de galeries topographiées, il ne reste plus qu’a se reposer pour demain.



Dimanche 24 Mai
TPST : 11H,
Participants : Clément, Jérôme.
De nouveau on ré étale tout le matériel dehors pour être sûr de tout prendre, il reste 2 bouteilles, les plombs, le matos d'explo et toujours notre bouffe et pharmacie, cela fait 1 kits chacun bien chargé. Avant de partir lulu nous a rejoint, on discute un peu et on rentre dans le trou à midi. On s’économise au mieux pour se passer les kits dans le chien, et on arrive sur la place pour se changer. Cela fait 3 m² a peut prés, 1,50m de plafond au plus haut, il va falloir enfiler nos combinaisons et régler tout le matériel. On tache de ne pas nous salir pour garder le siphon propre, cela nous prend 1h. Peine perdue pour la propreté, avec le ruissellement l’entrée est déjà chocolat. Clément pars en premier, il reste le fil de Michel mais il est très lâche, on pose donc un autre fil. C’est une mise en œuvre immédiate du stage de la semaine dernière, merci lulu ! Moi je galère pour la mise en eau, le kit persiste à flotter, ma combinaison aussi et il y a un passage bas d’entrée. Clément s’inquiète un peu et viens voir ce qui se passe. Finalement ça passe, c’est court c’est moche on a une visibilité de 20cm le kit qui pars au plafond dans une main, le fil dans l’autre qu’il ne faut pas lâcher. Une fois derrière clément m’explique que c’était clair quand lui es passé !!! Pas le temps de trop râler, devant nous le conduit remonte en se pinçant un peu, c’est pour lui qu’on est là. On pose tout le matos de plongée et on reprend notre topo en avançant dans l’inconnu cette fois. Il y a quelques concrétions en calcite, preuve qu’il y a eu un moment de sécheresse dans la vie du trou. Bon avec 1 pauvre colonne de 30cm et 3 bitoniaux de calcite on ne concurrencera pas Orgnac tout de suite.
Bref après le siphon la galerie remonte donc, sur une dizaine de mètre, suivi d’une partie relativement plane, le tout à 4 pattes au mieux ça reste le chien. Rapidement le casque avec toutes les lampes de plongée devient insupportable, j’abandonne une partie des lampes. La progression se fait au rythme des visées. On a oublié le stylo pour marquer les points mais la galerie étant entièrement recouverte de glaise type « galerie noyée longtemps » on fera des croix dedans. Au bout d’une 40aine de mètre la galerie plonge, un pan incliné à 45° bien lisse et sans glaise cette fois sur 8 -9m de haut.  En bas nous retrouvons un lit de sables, graviers et argiles caractéristique des diverticules du mât. Clément qui es devant m’annonce une visée confortable, en effet je mesure à plat ventre sur ce lit de sable ça permet de souffler un peu, la progression en ramping avec combine de plongée n’étant pas des plus simple. La galerie reste horizontale sur ce fond en graviers. Clément m’annonce qu’on approche les 100m de première avec un azimut à 80, on fonce vers le Crêt de Chalam !! Rapidement l’euphorie retombe, clément m’annonce qu’il y a un gros bloc en travers, ça passe par-dessous mais surtout juste derrière ça parait être la fin. En effet il faut passer sous un rocher de 500kg en travers, pas très rassurant et après ça pince avec de nouveau de la glaise partout. Finalement on trouve la parade par le haut, le même type pan incliné qu’a la descente nous fait remonter de 10m. C’est délicat il faut de pousser avec le plafond c’est le seul endroit sans glaises. Arriver au sommet on est debout, c’est la joie ! Ça continue et en plus on est debout pour la première fois !! Bon ça ne durera que quelques mètres pour repasser a 4 pates puis en ramping mais on y prête pas vraiment attention. On discute à coup d’azimut, pente, distance, clément note et commente «après ça monte, ça continue encore sur 10m minimum ». Toujours plus ou moins à quatre pattes la galerie fait des yoyos ce n’est pas confortable mais on avance dans la joie. Au bout d’un moment clément qui n’arrive pas trop à se réchauffer nous fais réaliser qu’il y a un courant d’air aspirant de plus en plus marquer. Au milieu d’une phase montante c’est le drame.
« - étroiture, ça passe pas !! 
- Rah non t’es sur ? 
- Attend y’a une lame qui bouge…..  ouai c’est bon ca passe !!  par contre toi tu va en chier ! »
Effectivement une sale étroiture montante entre des blocs, je ne passe pas. En attendant clément fais la compta «  la partie connue du chien faisait combien ? » je compte tant bien que mal entre deux jurons « 165m  - 170 ! cool on l’a dépassé, vas y on essaye d’aller jusqu’à 200 ! » Je ressors, pose tout le matos et passe ! En route pour les 200m ! La progression est de plus chaotique, ca alterne entre couché, vrillé, coincé, montant descendant, on es couvert de glaise comme jamais. Au début d’une remontée un trou dans un agrégat de blocs et de boue nous vole le courant d’air en sifflant, on s’arrête quelques instants, on écoutes… « y’a un bruit d’actif là ?!!! ». On repart gonflés à bloc sur quelques mètres jusqu’à
« -ouah étroiture sévère !!»
 - Quel genre ?
- la même qu’avant la cathédrale du méandre, sauf que ça tourne en plus »
Apres plusieurs minutes d’effort clément passe et va voir la suite… autre étroiture… mais juste derrière le bruit d’actif est vraiment clair !! On fait un peu le point : il y cet actif à portée mais on n’a pas de montre, pas de bouffe, pas de flotte… on pense au retour, à la touille qui nous attend dans le siphon et on décide que cette première est déjà pas si mal. Je passe l’étroiture pour arrêter la topo proprement et on fait demi-tour. 
Le retour est rapide, même trop. A cause des néo on doit se ménager des poses pour se refroidir, à la dernière au pied du pan incliné propre on remarque les énormes coups de gouges sur la paroi, preuve que cela à du circuler à un moment par ici. De retour au siphon, on remet le matériel comme on peut, de toutes façons il y a déjà une touille a couper au couteau et on n’a plus 1cm de combinaison propre. Je passe en premier le détendeur me file moitié d’air moitié d’eau, qui va se mélanger avec toute la glaise récoltée en faisant du lave-vitre sur le disto. Je change de détendeur, comme il était cotre la combine je re croque un bon millésime d’argile… et pas d’air ! Repasse sur le détendeur qui fuis et je m’arrache de là tant bien que mal, le kit trouve une cloche pour m’ancrer sur place… décidément ! Le bousin dégagé je file vers la sortie, finalement l’étroiture finale est plutôt un soulagement juste derrière c’est la surface, ouf ! Ça n’à durer que 2min mais c’était suffisant pour siffler la moitié de la bouteille. Clément arrive sans soucis et rigole quand je lui explique pourquoi je fais des bains de bouche avec l’eau du siphon ! On en a marre, on décide de ne pas se changer, on emballe le matériel, on part avec le plus gros il restera deux kits à sortir ensuite. Le retour est laborieux, sur la luge le kit ne bouge presque pas, on galère et surchauffe à pousser tout ça. Arriver à la st valentin clément pars comme une balle dehors, une envie trop pressante. Moi je regrette que la bouteille de flotte soit restée au siphon, je suis desséché !
La sortie se mérite, avec ce kit luge sur le deux, je m’allonge sur les rocher pour sucer l’eau qui vient de la Kensicher puis une bonne immersion dans la piscine en bas du ressaut pour le refroidissement. Finalement j’abandonne ce foutu kit-luge dans les parties basses de la galerie et ressort hagard, sur le chemin il y a Bruno qui s’inquiétait et clément dehors depuis 20min.
On fait les comptes… 204m de première avec un arrêt sur rien. C’était la première première de Clément, un beau coup !

Lundi 25 Mai : La Trouillette (FC1)

Participants : Bruno Moiret, Jérôme Rousselle, Pierre Valton
TPST : 1H30
Pierre : Bruno et Jérôme ont commencé par me montrer comment s'équiper. Nous sommes entrer vers 15h. dès notre arrivée a la salle de l'horloge, il m'ont appris a remonter sur cordes fixes et comment descendre avec un bloqueur. ensuite pendant que Jérôme ressortait un premier kit, nous sommes allés avec Bruno dans la galerie du chien (jusqu'au siphon) pour récupérer les 2 derniers kit laissés par les plongeurs.
Belle journée qui m'a permis de me familiariser avec le matériel, de découvrir le Trouillette et qui m'a fortement motivée a m'investir dans la spéléo! 
Au top donc et merci a mes profs!

Voir aussi :  La galerie du Chien, voie royale au réseau de la Biche ?



Un autre weekend de Pentecôte

(extrait du procès verbal de l'accident de Patrick Rouillon en 1981)


lundi 20 juillet 2015

La Trouillette, ça avance, ça avance...

Depuis quelques années, et après des décennies de sommeil, les explorations de l'exsurgence de la Trouillette ont repris.
Une petite poignée de passionnés sont en train de rajouter des mètres et des mètres de galeries inexplorées à une topographie en cours de réfection et de numérisation.
Une série de mesures piézométriques des différent siphons ont  et continuent d'occuper nos spéléologues.
Les plongées ont permis de franchir le "siphon principal" au bout de 800 mètres et d'explorer de nouvelles galeries.
De nouveau départs sont découverts.
200 mètres de galeries nouvelles ont été récemment  explorées non sans difficultés  promettant de belles aventures sous ce plateau dont le potentiel spéléologique est énorme.

Vous pouvez suivre les comptes-rendus d'explorations au jour le jour comme si vous y étiez , alors cliquez sur le lien ci-dessous:

Forêt de Champfromier, 113 ans d'exploration

Ce document est modifié et mis à jour régulièrement, n'hésitez pas d'y venir et revenir pour vous tenir au courant des explorations.

jeudi 11 juin 2015

Le lynx d'Orvaz par Bertrand Valton



Merci à notre ami Bertrand Valton du Spéléo club de Bellegarde sur Valserine.
qui  a réussi à filmer  et nous autorise à diffuser sa vidéo d'un Lynx lynx carpathicus 
sur les roches d'Orvaz le 30 juin 2015.


mercredi 10 juin 2015

Réflexions sur les altitudes des siphons de la Trouillette.

"Maintenant que l’on commence à avoir des altitudes (relatives) on peut travailler un peu.
L’entrée sup est pour le moment définie à 854.00 (sur carte IGN), le somment des ressauts de la St Valentin est lui à 858.3m, c’est le point le plus haut de tout le réseau à ce jour… puisque l’on a vu ce ressaut sous 1m d’eau les vieilles histoires de résurgence par l’entrée sup pourraient avoir un fondement. Sinon la topo est a contrôler mais le siphon de la Saint Valentin se situerait vers la cote 819 soit ±39m de dénivelée avec le point haut, on a pas encore mesurer le S1 mais on peut déjà estimé qu’il se situerait plutôt aux alentours de ±826 ce qui fait ±7m plus haut que le Siphon de la Saint Valentin. Cela vient confirmer que ce réseau est relativement indépendant des autres.  

Prenons maintenant le chien, point de départ à la cote 849.00, le siphon se trouve lui à 845.10 avec le point haut de la galerie à 854.40. La galerie à gauche avec le puit vers le petit siphon part à 853.20. Si le chien fonctionne en perte, comme on le pense, on devrait donc trouver un palier sur les logs à +34m du siphon de la saint valentin. La bonne nouvelle vient du report de notre explo post siphon, puisqu'il apparaît que finalement ce siphon est pompable en gravitaire : nous avons le point bas de la galerie 50m plus loin à la cote 837. On peut espérer mettre en place un col de cygne permanent la bas, le fond semblant être en lien avec le sommet des diverticules du chien puisque c’est le premier endroit où l’on rencontre les sables caractéristiques de ces galeries. Une topo merdique est à prévoir pour éclaircir cette idée. Pour en finir le point le plus éloigné de la galerie ce situe à la cote 847, c’est-à-dire que lorsque la Saint Valentin est en crue elle noie aussi entièrement ces parties ( !).

Concernant le Mât pour le moment il n’y a pas grand-chose à dire, si ce n’est que l’altitude du siphon est à : 826.50 ce qui correspondrait au S1. On n’a pas encore levé les conduits, on va voir s’il a bien la même altitude que le mât et le S1.
Bref affaire à suivre ! "


@+ Jérôme

mercredi 3 juin 2015

La galerie du Chien, voie royale au réseau de la Biche ?

De nouvelles galeries post siphon viennent d'être explorées à la Trouillette.
200 mètres ont été parcourus et topographiés derrière le siphon du Chien. Les perspectives semblent prometteuses, et la direction que prennent ces galeries sont inédites, car pour une fois les galeries nous mènent  sur le flanc est du synclinal et nous éloigne donc enfin de la zone noyée. Les perspectives peuvent être grandioses quand on sait que les études hydrogéologiques menées il y a quelques années supposent un potentiel d'au moins 70 km de galeries hypogées.

Les Spéléos Bellegardiens, n'ont pas fini de nous faire rêver...



Petit retour en arrière: 


Compte rendu du 15 octobre 1977 par Michel Neyroud relatant la première exploration post voûte mouillante de la galerie du Chien.

croquis d'exploration 1878, Michel Neyroud



Michel Neyroud écrit en 1977:
"Participants: Charlie Ruggeri, Michel Neyroud.
But: Voir explo dans la galerie du Chien. 
Vidange 1ère voûte mouillante avec un seau.
Explo de l'embranchement de droite qui recoupe une galerie: amont , passage bas infranchissable (désob possible), aval, boyeau étroit, arrêt sur voûte mouillante assez large, courant d'air soufflant par une fissure.
Explod'un départ peu avant la 2ème voûte mouillante étroit et remontant, fait environs 15m, arrêt sur rien.
Descente du puit (environs 4 à 5m) juste après première voûte mouillante, 2 ressauts, galerie, voûte mouillante.
Puis galerie du tobogan jusqu'à la trémie, désobstruction envisageable."

Le siphon du chien sera plongé pour la première fois un an plus tard par Michel Neyroud le 14 octobre 1978, sans parcourir la galerie exondée qui lui fait suite. Il aura fallut attendre 36 ans pour que Jérôme Rousselle et Clément Sage le refranchissent et explorent de nouvelles galeries...

(à suivre...)

Galerie du Chien

dimanche 1 mars 2015

Convention d'accès à la Trouillette et ses environs

Les explos et visites à la Trouillette sont maintenant soumises à conditions.
Merci de lire et de respecter la convention d'accès à la Trouillette et à ses environs.
La principale restriction sera de déclarer chaque sorties à vocation spéléologiques à la mairie de Champfromier au minimum 3 jours à l'avance.