Texte de Patrick Bienfait
Par
rapport à la convention, je crois que l'on peut argumenter au Maire de
Champfromier les éléments cidessous.
D’une
manière générale, tous les éléments de surface transitent facilement à travers
le karst sans qu’il y ait de filtration comme ce peut être le cas à travers des
terrains granulaires. Aussi les eaux karstiques sont souvent de médiocre
qualité.
Comparé
à tout ce qui rentre dans le karst à travers les 10km² de la surface
du plateau, que ce soit d’origine naturelle (végétal, animal, …) ou suite à la
fréquentation humaine (promeneurs, skieurs, bucheronnage,…), les spéléos restent fort peu nombreux et
n’apportent que très peu d’éléments extérieurs (adhérents aux bottes et
habits). Dans la grotte, le fait de marcher dans des galeries ou de plonger en
siphon ne fait que déplacer ponctuellement ou remettre en suspension dans l’eau
des matières minérales, argile ou varves, déjà présentes initialement
dans la grotte. Les quelles matières minérales sont neutres par rapport à la
qualité de l’eau. Enfin, conscients de la situation et responsables
écologiquement, les spéléos ressortent systématiquement les quelques éléments
potentiellement polluants.
je
crois que l'on peut dire également que la source draine les eaux profondes de
l'aquifère alors que les spéléos restent dans les eaux de surface qui sont
périodiquement purgées par les crues. Et que les eaux de
source captée ont circulé lentement à travers les fissures étroites des
niveaux calcaires et les interbancs marneux générateurs d'éléments fins, ces
eaux là sont les seules à avoir eu un semblant de filtration.
ci-dessous un texte donnant une définition rapide de l'aquifère et l'identification
des eaux profondes par rapport aux eaux de l'exsurgence.
GROTTE-EXSURGENCE DE LA TROUILLETTE
Sous le plateau de Champfromier, se développe un important
système karstique dans les calcaires du jurassique supérieur. L’axe majeur de
ce système est le synclinal de l’Auger-Les Abrans, orienté Nord-Sud. Il
constitue une large gouttière calcaire à flancs marneux dont l’axe se relève à
ses extrémités Nord et Sud, forme idéale pour recueillir et stocker l’eau. En
dessous, la puissante série marneuse de l’Oxfordien est étanche et constitue le
mur quasi imperméable de l’aquifère.
Ces calcaires sont fissurés en grand et drainés par un réseau
de galeries. Lors de précipitations importantes ou fonte de neige, le transit
de l’eau y est très rapide.
La grotte-exsurgence de la Trouillette est située au
voisinage de la cote 805m, sur le flanc sud du plateau de Champfromier.
L’exsurgence ne coule pas la majeurs partie de l’année mais elle passe très
rapidement de zéro à des crues impressionnantes de 2 ou 3m3/s. La
grotte constitue un exutoire de crue qui ne fonctionne qu’en trop plein suite à
des pluies importantes ou fonte de neige.
La source captée est situé nettement plus bas, à 760m
environ. Elle draine les eaux profondes
de la nappe karstique du synclinal de l’Auger-le Abrans. La source captée est
située dans la série des « calcaires lités » de l’Oxfordien
supérieur, série formée d’une alternance de petits bancs calcaires et de marnes,
transition progressive entre les calcaires du Jurassique supérieur et les
marnes de l’Oxfordien. L’eau s’écoule probablement à travers un réseau de
fissures étroites affectant les niveaux calcaires, elle doit également
traverser les intercalations marneuses. Cet ensemble calibre le débit. La
source captée est ainsi caractérisée par des débits faibles mais réguliers.
Les mesures réalisées en 1985/1986 ont distingué
-
La résurgence ou Grotte de la Trouillette, altitude 805m, et les griffons répartis sur un
centaine de mètre en aval,
-
La source captée, altitude
760m
TROUILLETTE
Résurgence et Griffons
|
|
t°
|
PH
|
TH
|
|
TAC
|
Mg2+
|
Moyenne
|
X̅
|
6,6
|
8,3
|
123,3
|
|
114,8
|
1,87
|
Écart type
|
σ
|
0,7
|
0,08
|
10,8
|
|
10,3
|
0,48
|
Nombre
|
n
|
38
|
30
|
33
|
|
31
|
29
|
extrêmes
|
entre
|
5,5
à 8
|
8,1
à 8,4
|
98 à 142
|
|
94 à 136
|
1,1 à 2,9
|
SOURCE
CAPTEE
|
|
t°
|
PH
|
TH
|
|
TAC
|
Mg2+
|
Moyenne
|
X̅
|
6,8
|
8,0
|
127,9
|
|
118,6
|
2,2
|
Écart type
|
σ
|
0,28
|
0.11
|
9.4
|
|
8.4
|
0.4
|
Nombre
|
n
|
51
|
35
|
40
|
|
3.9
|
37
|
extrêmes
|
|
6,6 à 7,5
|
7,9
à 8,15
|
108 à 146
|
|
104 à 140
|
1,7
à 3,2
|
La source étant située environ 40m plus bas que la surface
libre de la nappe karstique dans la grotte, il est logique qu’elle draine des
eaux profondes de l’aquifère. Cela se retrouve aussi dans les caractéristiques des
eaux mesurée sur l’année 1985/1986 :
-
Les eaux de la source présentent une température
moyenne de 6,8°c ± 0,28 avec une faible
amplitude de variation des extrêmes (0,9°c entre 6,6 et 7,5); Alors que les
eaux de l’exsurgence présentent une variation de température nettement plus
importante (2,5°c entre 5,5 et 8) lié au
transit rapide de l’eau.
-
Les eaux de la source sont légèrement plus
minéralisées que les eaux de l’exsurgence, car séjournant plus longtemps dans
l’aquifère.
Remarques:
Lulu argumente aussi sur 2 points
·
Les travaux du club
ont apporte gratuitement a la commune une somme de connaissance importantes sur
l aquifère. Les sorties actuelles contribuent a augmenter ces connaissances
/plongées, mesures qualité eau, sondes a enregistrement permanant, …/ et ce
toujours gratuitement
·
La speleo est
tellement spécifique que tous les spéléos sont assures et vont sous terre sous
leur propre responsabilité.
On peut même rajouter verbalement
que les ressources en eau de l aquifère sont très importantes et pourraient
être exploitées. Si la commune faisait des essais de pompage importants, on
serait prêt a les suivre,